31.07.2023 - Le NCSC reçoit de nombreux signalements d’arnaques qui répondent à un schéma connu et dont l’informatique n’est que le support. Cela montre malheureusement que les escrocs n’ont pas besoin de grandes connaissances techniques pour sévir en ligne. Vous découvrirez dans cet article deux procédés classiques: la fraude au paiement anticipé et la demande d’une aide financière à de prétendues connaissances.
Semaine 30: pas besoin de grandes connaissances techniques pour mener des escroqueries en ligne – de la persévérance suffit
La transformation numérique et le développement de l’intelligence artificielle offrent d’innombrables possibilités. Hélas, ces progrès permettent aussi à des escrocs peu compétents sur le plan technique, mais très persévérants de sévir sur Internet. Deux exemples suffisent à s’en convaincre.
Fraude au paiement anticipé
Dans la plupart des cas, l’auteur d’une fraude au paiement anticipé envoie un courriel impersonnel à sa cible et lui fait miroiter un don, un héritage ou un gain de loterie. Il arrive également qu’il se fasse passer pour un ancien soldat ayant caché un coffre rempli d’or sur un aérodrome et cherchant quelqu’un pour l’aider à récupérer son bien. Le point commun de ces stratagèmes? Afin d’obtenir sa «récompense», bien entendu fictive, la victime doit d’abord payer une petite somme d’argent, qui se transforme ensuite en des montants de plus en plus importants.
Depuis quelque temps, certains courriels sont personnalisés, dans le sens où ils contiennent des données d’identification et un lien menant à un site Internet. Les cybercriminels font croire à leur cible qu’elle possède un compte à son nom, sur lequel la somme d’argent est déjà disponible.
Avant de pouvoir récupérer l’argent qu’elle croit avoir reçu, elle doit toutefois payer toutes sortes de taxes et d’impôts.
Une connaissance vous demande de l’argent
Des millions de jeux de données contenant notamment des identifiants et des mots de passe circulent sur le darknet. Au prix de quelques efforts, les cybercriminels peuvent y trouver des données valables et s’en servir à des fins malveillantes. Après avoir par exemple obtenu l’accès à un compte de messagerie électronique, ils peuvent envoyer un message à toutes les personnes dont le nom figure dans la liste d’adresses. Contenant une histoire inventée de toutes pièces destinée à émouvoir le destinataire, ce message se conclut évidemment toujours par une demande d’argent, sous forme de don ou de prêt.
Une autre escroquerie fréquemment signalée ces derniers temps fonctionne selon le même principe: la victime reçoit un SMS d’une personne qu’elle croit être son enfant. Cette personne lui explique qu’elle a cassé son téléphone portable et qu’elle utilise pour cette raison un numéro inconnu. Elle continue en disant qu’elle ne peut pas payer une facture pourtant urgente, car les données de connexion au service bancaire en ligne se trouvent sur l’appareil endommagé.
Dans les deux exemples présentés ci-dessus, les cybercriminels espéraient parvenir à tromper leurs cibles et les inciter ainsi à verser les sommes demandées.
Toutes les escroqueries de ce genre se rejoignent sur un point: elles requièrent peu de connaissances techniques, mais sont extrêmement chronophages pour les cybercriminels. L’intelligence artificielle se révèle cependant bien utile, notamment pour la traduction de textes.
Recommandations:
- Ignorez les messages de ce genre.
- Si vous y avez déjà répondu, rompez immédiatement tout contact et ne versez pas d’argent.
- Si vous avez versé de l’argent, prenez immédiatement contact avec l’établissement financier par l’intermédiaire duquel vous avez effectué le paiement. En effet, celui-ci a peut-être encore la possibilité de bloquer le virement. Nous vous conseillons en outre de vous rendre au poste de police le plus proche et de porter plainte.
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Dernière modification 31.07.2023