Semaine 10: Souscription involontaire à un abonnement lors de la visite d’un site sérieux

11.03.2025 -La semaine dernière, l’Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) a reçu un signalement concernant un site Internet suspect qui permettrait de consulter les données des propriétaires de véhicules. Cependant, après vérification, le site s’est avéré sérieux et n’a révélé aucune irrégularité. Néanmoins, la consultation du site avait entraîné des frais non désirés pour la personne ayant fait le signalement.

Abonnement après demande d’identification du détenteur d’un véhicule

La semaine dernière, l’OFCS a reçu un message concernant un site prétendument douteux sur lequel il est possible de rechercher des informations sur les propriétaires de véhicules. L’auteur du signalement avait eu un dommage sur sa voiture et voulait retrouver le propriétaire de l’autre véhicule. Pour ce faire, il a cherché des informations en ligne et a atterri sur un site web avec des instructions appropriées. Le site web semblait fiable et était clairement structuré. Sous les instructions sur la façon de faire une recherche de détenteur, il y avait un gros bouton vert bien visible avec l’inscription «Continuer».

En cliquant sur ce bouton, une autre page s’est ouverte, lui demandant d’indiquer son numéro de téléphone. Croyant qu’il s’agissait d’une étape nécessaire pour retrouver le propriétaire de l’autre véhicule, l’auteur du signalement a saisi son numéro de téléphone et a suivi les instructions sur le site web. Peu de temps après, il a commencé à avoir des doutes. Ces soupçons se sont confirmés quelques jours plus tard, lorsqu’il a découvert un montant inhabituel de 15 CHF sur sa facture de téléphone.

Le site est sérieux, mais qu’en est-il de la publicité ?

À première vue, l’affaire semble claire. Cependant, après vérification du site par l’OFCS, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un site web sérieux datant de plus de dix ans. Le contenu n’était pas suspect et le site web contenait des informations correctes sur la manière d’obtenir les informations sur le détenteur d’un véhicule dans les différents cantons. Il n’était donc pas clair, dans un premier temps, comment l’incident avait pu se produire. Par la suite, le soupçon s’est donc porté sur le contenu dynamique affiché : la publicité. Pour financer le site, de nombreux exploitants proposent différents espaces publicitaires sur le site web. Ceux-ci sont achetés par des agences de publicité qui y placent des publicités. C’était également le cas ici. Après l’explication sur la consultation du détenteur du véhicule, une publicité a été partiellement affichée, montrant les boutons «Continuer», «Activer», «Accéder» et le gros bouton « Continuer ». De prime abord, on pourrait avoir l’impression que ce bouton est nécessaire pour effectuer la recherche du détenteur.

Sous les instructions du guide d’utilisation, se trouve le bouton «Continuer».
Sous les instructions du guide d’utilisation, se trouve le bouton «Continuer».

Après avoir appuyé sur le bouton «Continuer», les visiteurs sont redirigés vers une page où ils sont invités à saisir un numéro de téléphone. En dessous, le coût de 15 CHF par semaine est affiché. Comme les visiteurs ont encore en tête la demande de renseignement sur le détenteur et le coût de 1 CHF, il y a de fortes chances qu’ils lisent cette partie sans la comprendre et qu’ils saisissent le numéro de téléphone. Au lieu d’obtenir des informations sur le détenteur, ils souscrivent ainsi involontairement un abonnement à un service quelconque.

Site web sur lequel il faut indiquer son numéro de téléphone portable, déclenchant ainsi la souscription à un abonnement pour 15 CHF.
Site web sur lequel il faut indiquer son numéro de téléphone portable, déclenchant ainsi la souscription à un abonnement pour 15 CHF.

Toujours ce genre de publicité

L’OFCS observe régulièrement des publicités qui peuvent être confondues avec le contenu officiel du site web. Certaines de ces publicités pourraient avoir pour but de semer la confusion chez l’utilisateur. Mais le texte de la publicité n’est pas toujours aussi déroutant que dans le cas présent. Un autre exemple est celui des publicités sur les sites web qui proposent, par exemple, des documents à télécharger. Ici aussi, il y a un risque de confusion, si bien que les visiteurs cliquent sur le lien publicitaire placé en évidence au lieu de cliquer sur le lien vers le document souhaité. Un autre cas qui a déjà été signalé à plusieurs reprises à l’OFCS est l’affichage de telles publicités sur des scanners de codes QR gratuits. Ici aussi, les utilisateurs confondent souvent le lien scanné avec la publicité, dans ce cas un bouton vert avec l’inscription «Start». Si l’on est pressé et que l’on ne regarde pas la page attentivement, on appuie inévitablement sur le bouton qui est le plus visible. Ici aussi, le lien publicitaire renvoyait à un abonnement. L’OFCS a également publié un rétrospective hebdomadaire sur ce sujet.

Application de code QR qui affiche de la publicité dans la partie inférieure. Le bouton «Start» est très visible et incite les utilisateurs stressés à cliquer sur le lien des fraudeurs au lieu du bon lien.
Application de code QR qui affiche de la publicité dans la partie inférieure. Le bouton «Start» est très visible et incite les utilisateurs stressés à cliquer sur le lien des fraudeurs au lieu du bon lien.

Mesures

  • Regardez attentivement les sites Internet. Soyez particulièrement méfiant si le style et le contenu changent soudainement.
  • Faites particulièrement attention lorsque vous devez saisir des numéros de téléphone ou des données de carte de crédit. Dans ce cas, vérifiez impérativement que vous êtes toujours sur le bon site.
  • •Pour les propriétaires de sites web : si vous pouvez choisir l’emplacement de l’annonce publicitaire, essayez de la placer de manière à ce qu’elle ne prête pas à confusion. Le risque de confusion est particulièrement élevé avec les publicités dans les textes continus.Le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) recommande d’envoyer un courrier recommandé au fournisseur dès la découverte de l’erreur, en contestant le contrat pour cause d’erreur essentielle ou de dol. Le courrier doit comporter au moins le contenu suivant : « J’ai été induit en erreur par votre site internet. Je conteste la validité de tout contrat éventuellement conclu aux motifs d’une erreur essentielle ou de dol. »

Statistiques et chiffres actuels

Les annonces de la dernière semaine selon les catégories sont publiées sous:

Chiffres actuels

Dernière modification 11.03.2025

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